Mbappé, le PSG droit dans le mur
Personne ne bouge. La reprise du championnat approche et le feuilleton Mbappé suit son cours. La vie du Paris Saint-Germain aussi. Sans son attaquant français. En tout cas, le club aux 11 titres de champion de France fait comme si l’intéressé n’était pas là, plus là. La position de Nasser al-Khelaïfi n’a pas changé: la prolongation ou la porte, éventuellement le placard. Celle de Kylian Mbappé non plus: le champion du monde de 24 ans refuse de prolonger un contrat qui ne court que jusqu’en 2024.
Faut-il y voir l’expression d’une amertume envers la direction, qui refuse au Kyks une dernière saison sans prolongation de contrat ? Les dernières rumeurs font état d’un interminable statu quo de part et d’autre. Les deux camps sont inflexibles. Selon le journaliste Julien Laurens, le point de non-retour dans l’entêtement a été atteint, et Mbappé n’acceptera plus rien de la part du PSG. Il ne s’agit plus d’argent ou de responsabilités. Mbappé veut partir. Mais est-il réellement capable de tenir un an dans le loft pour arriver à ses fins ? S’il ne semble pour le moment pas en souffrir, sportivement, à un an de l’Euro et des JO, la situation paraît difficilement tenable.
Peut-on imaginer, au 1er septembre, Luis Enrique avoir à sa disposition Kylian Mbappé et ne pas le faire jouer, sous influence de sa direction désireuse de poursuivre la sanction contre le capitaine des Bleus ?
On imagine mal ce scénario alors que le syndicat des joueurs (UNFP) rappelait dans une tribune publiée le mois dernier sur son site la réalité du code du travail.
Le fait d’exercer « des pressions sur un salarié – via la détérioration de ses conditions de travail par exemple – pour le forcer à partir ou à accepter ce que veut l’employeur constituent du harcèlement moral. »