• December 3, 2024

Diacre sacrifiée, lourde charge contre Aulas

De suspense, il n’y avait point, et la décision de la Fédération française de football d’écarter Corinne Diacre de son poste de sélectionneuse des Bleus ce jeudi n’a surpris personne. Pour aboutir à cette décision, la FFF avait créé une commission pour analyser le dossier. Au sein de ce groupe figurait Jean-Michel Aulas. Un homme dont le rôle dans les derniers évènements qui ont bousculé la vie de l’équipe de France féminine de football, fait beaucoup parler.

Le président de l’Olympique Lyonnais avait justement décrit le 28 février dans L’Equipe « une situation de non-retour » concernant Corinne Diacre. Car après avoir respectivement vu certaines de ses protégées historiques (Amandine Henry, Sarah Bouhaddi et Eugénie Le Sommer) être en rupture avec la désormais ex-coach de l’équipe de France féminine, JMA a vu son emblématique capitaine Wendie Renard se mettre en retrait de la sélection le 24 février.

« Je ne peux plus cautionner le système actuel, bien loin des exigences requises par le plus haut niveau, expliquait alors sur les réseaux sociaux la joueuse de 32 ans. Je ne ferai malheureusement pas cette Coupe du monde dans de telles conditions. » Dans la foulée, deux autres joueuses majeures, les Parisiennes Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto, avaient pris la même décision de ne pas participer au prochain Mondial, du 20 juillet au 20 août en Australie et en Nouvelle-Zélande, et ce tant qu’il n’y aurait pas « des changements profonds ». La mise à l’écart de Corinne Diacre pourrait évidemment en être un à leurs yeux, alors que Philippe Diallo « a demandé à la commission d’auditionner, dans les plus brefs délais, les candidats au poste de sélectionneur et de lui formuler ses recommandations », comme le précise le communiqué de la FFF.

Le texte publié par la Fédé se conclut par un tacle envers le trio de joueuses frondeuses Renard-Diani-Katoto, auquel il faut ajouter deux autres Lyonnaises, Griedge Mbock et Perle Morroni, qui avaient pris la même position un jour après : « Le Comex a constaté que la manière utilisée par les joueuses pour exprimer leurs critiques n’était plus acceptable dans l’avenir, et il compte proposer dans la gouvernance de l’équipe de France féminine une mission complémentaire entre le Comex et le sélectionneur ». C’est en tout cas avec cette manière que ces athlètes internationales, qui confiaient n’avoir « plus envie de souffrir », ont obtenu gain de cause ce jeudi.