• December 3, 2024

Luis Rubiales, le baiser qui secoue l’Espagne

La polémique continue d’agiter le pays après le «pico» du patron de la fédération lors de la finale de la Coupe du monde féminine de football. Le parquet a ouvert une enquête, et la Fédération espagnole a demandé sa démission.

Difficile d’imaginer baiser plus polémique et contexte plus inopportun. Qu’il fût contraint, comme le soutient la championne du monde Jenni Hermoso, la tête prise en étau par les deux mains du président de sa fédération de football, Luis Rubiales, devant des milliers de spectateurs et des millions de téléspectateurs. Ou qu’il fût explicitement consenti, comme l’affirme Rubiales, dans l’euphorie qui accompagnait le sacre de la sélection espagnole féminine à la finale de la Coupe du monde le 20 août dernier.

Après la décision de la Fifa de le suspendre samedi « de toute activité liée au football au niveau national et international » pendant 90 jours, il est désormais sous le coup d’une enquête préliminaire pour agression sexuelle. Cette enquête, a précisé le parquet dans un communiqué, porte sur « des faits qui pourraient être constitutifs d’un délit d’agression sexuelle ».

La justice espagnole invite Jenni Hermoso à prendre contact « dans un délai de 15 jours » afin d’être « informée de ses droits en tant que victime » et de « déposer plainte » si elle le souhaite. Selon le parquet, une plainte de l’internationale espagnole, 33 ans, est indispensable au lancement d’éventuelles poursuites à l’encontre du président de la RFEF, a précisé une porte-parole à l’AFP.

Saisi par le gouvernement espagnol, le Tribunal administratif des sports (TAD) s’est réuni pour sa part lundi pour étudier la plainte de l’exécutif de gauche contre Luis Rubiales.